Karim Ifrak est islamologue, docteur de l’École Pratique des Hautes Études (EPHE) et se présente comme "chercheur au CNRS".
En réalité, des doutes existent sur la véritable activité de Karim Ifrak au CNRS, puisque certaines sources le mentionnent non pas comme chercheur au CNRS mais comme "ingénieur d'études" au CNRS. Ce sont des responsabilités radicalement différentes, puisque l'ingénieur d'études est en charge de soutenir la recherche des chercheurs du CNRS, et non pas d'en publier lui-même.




S'il était avéré que Karim Ifrak n'est en réalité pas chercheur au CNRS (comme il l'indique sur son profil LinkedIn) mais ingénieur d'études, cela pourrait être éventuellement punissable pour des faits d'"usurpation de titre". Cela serait d'autant plus grave que ce titre de "chercheur au CNRS" a été mobilisé par Karim Ifrak dans le cadre de ses écrits et conférences, mais aussi dans le contexte de sa participation à la propagande de l'Azerbaïdjan en France. L'objectif était bien entendu, par l'intermédiaire de ce titre, de donner une crédibilité à ses propos soutenant la politique et la rhétorique de l'Azerbaïdjan.


Il s’exprime publiquement en faveur de la dictature azerbaïdjanaise depuis 2017, profitant de son statut d’islamologue pour affirmer que l’Azerbaïdjan peut s’exprimer « au nom de tous les pays musulmans », ou pour qualifier le pays de « terre de tolérance », alors que celui-ci poursuit une politique génocidaire à l’encontre de ses minorités.



Il voyage en 2021 aux côtés de Jean-Michel Brun – autre cadre important du lobby azerbaïdjanais en France - en Azerbaïdjan et dans les « territoires libérés » d’Artsakh, et reprend l’année suivante, dans un article publié dans la sphère médiatique azerbaidjanaise, la rhétorique de la dictature d’Azerbaïdjan concernant le patrimoine culturel d’Artsakh.


Karim Ifrak est bien entendu un invité régulier de l’ambassade d’Azerbaïdjan en France et de son Centre Culturel, s’y étant rendu au moins 6 fois entre 2022 et 2023 à l’occasion d’événements tels que la Fête du jour de l'Indépendance d’Azerbaïdjan, ou que l’anniversaire de la naissance de Heydar Aliyev.


L'Azerbaïdjan utilise tous les moyens et relais à disposition pour obtenir le silence sur ses guerres et ses crimes.